Comité régional des pêches maritimes et des élevages marins Conférence à l’attention des pêcheurs saint-martinois.

fishingconference30052013Le Comité régional des pêches maritimes et des élevages marins (CRPMEM) de Guadeloupe, a tenu une conférence le 15 mai dernier à la Maison des entreprises, dans le cadre d'une visite technique à Saint-Martin.

Lors de cette conférence, à laquelle étaient présents le vice-président du Conseil territorial, Wendel Cocks, le président du CRPMEM Jean-Claude Yoyotte et ses collaborateurs, mais également une dizaine de pêcheurs saint-martinois et les représentants de la Réserve naturelle, il a été abordé les thèmes de la menace du poisson-lion, ainsi que la représentativité de Saint-Martin au sein du CRPMEM. La représentativité des pêcheurs de Saint-Martin est effective notamment au niveau de la FEDMER, et le vice-président Cocks souhaite que tous les pêcheurs saint-martinois s'entendent pour que cette entité soit officiellement leur référence, et les encourage à la rejoindre. Il est essentiel que les pêcheurs se dotent d'un seul interlocuteur qui puisse être leur porte-parole d'une part, et les épauler pour l'ensemble des démarches administratives inhérentes à leur profession.
Pour ce qui est du poisson-lion, il conviendra l'adoptée une stratégie coordonnée de prévention et de lutte par la pêche professionnelle, contre l'espèce invasive Pterois volitans (poisson-lion), en Guadeloupe et dans les collectivités de Saint-Martin et de Saint-Barthélemy. Ce véritable fléau, originaire de l'océan indo-pacifique, a envahi les Caraïbes et représente une menace réelle pour la pêche et la biodiversité.
Les scientifiques du CRPMEM ont remis aux pêcheurs présents à la conférence, un kit de sécurité comprenant des gants armés, des ciseaux à poissonnerie, une foëne, et une notice expliquant la conduite à tenir en cas de piqûre. Le poisson-lion possède en effet de longues épines venimeuses, et la femelle peut pondre jusqu'à 30 000 œufs tous les quatre jours. Sa prolifération doit non seulement être surveillée mais surtout contrée, puisque cette espèce peut être responsable de 80% de la disparition des poissons dans les zones qu'elle envahi. En outre, sa piqûre, douloureuse mais mortelle, pourrait faire fuir les touristes dans un scénario certes catastrophique, mais qui ne doit pas être écarté.
Cette première prise de contact entre la Collectivité et le CRPMEM a été fructueuse en termes d'échanges d'information pour les deux parties, qui ont pu entamer une coopération régionale durable.
Le vice-président Wendel Cocks envisage de rencontrer les pêcheurs le mois prochain, en se rendant dans les différents Conseils de quartier, afin de les sensibiliser sur l'importance et l'intérêt de l'enrôlement.