Question au Gouvernement sur la politique économique menée outre-mer Mercredi 21 février 2018 Claire Guion-Firmin – Députée de Saint-Barthélemy & Saint-Martin.

À quelques mois d’une nouvelle saison cyclonique que la population appréhende fortement, tout reste à reconstruire sur l’île de Saint-Martin.
L’économie peine à redémarrer et au mieux pouvons-nous espérer une reprise du tourisme pour la saison 2019/2020.
Des entreprises sont encore dans l’attente d’expertises des assurances et d’indemnisations. Nous craignons qu’elles ne déposent le bilan et licencient leurs salariés, ce qui serait aussi dramatique sur le plan économique qu’humain.
Faute d’études statistiques, Saint-Martin se trouve dans un « angle mort » des politiques publiques, les besoins sont ainsi extrêmement difficiles à établir, ce qui empêche de mener une véritable politique économique dans la collectivité.
Un indice des prix doit être établi, un PIB évalué, nous n’avons ni de calcul de taux de pauvreté, ni de données relatives au commerce extérieur ; bref, ce dont toutes les collectivités françaises bénéficient.
Nous espérons la création d’une antenne INSEE à Saint-Martin.
Alors que la Commission européenne sollicite des données économiques actualisées afin d’établir les Programmes Opérationnels pluriannuels et d’en désigner les autorités de gestion, cette carence d’outils d’évaluation fiable risque de nous handicaper encore davantage.
Pour la période de programmation budgétaire 2021-2027, compte tenu de l’ampleur du chantier de reconstruction, Saint-Martin doit pouvoir gérer en toute autonomie les financements qui lui sont accordés par l’Europe.
D’autre part, la Commissaire Madame Cretu a annoncé l’octroi d’une aide pour catastrophe naturelle de 49 millions d’euros au titre du FSUE. Madame la Ministre, nous nous interrogeons sur la ventilation de cette aide entre les collectivités d’outre-mer concernées et l’État.
Aucun effort ne doit être économisé pour relever Saint-Martin et Saint-Barthélemy.