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L’autonomie De La Com De Saint-Martin.

Il est plutôt réconfortant de lire dans un communiqué de presse du Sénateur de Saint-Martin que « L’autonomie financière et fiscale de Saint-Martin est un mythe », à la suite de la décision du Conseil Constitutionnel du 1er juillet 2016. Il aura fallu environ 13 ans - de 2003 à 2016 - pour réaliser que les Grands Elus de l’époque – Maire, Conseiller Régional, Conseillers généraux 1 et 2 - se sont faits avoir par leurs conseillers socio-professionnels. Et qu’en fait, l’autonomie que les Grands Elus ont réclamé n’était qu’un leurre. Notre Sénateur a l’avantage de rejeter avec courage ce que les autres élus continuent de répéter avec certitude et conviction.
Au moins, le Sénateur commence à voir la réalité en face. Pouvons-nous espérer qu’une position plus honorable sera prise par la COM pour redresser la barre et arrêter la régression endémique de cette partie de l’île ? Y aura-t-il un sursaut à la suite de “l’étonnement “ et la “déception” du Sénateur, de la “ réelle déception” et du ressentiment de la Présidente “scandalisée par cette situation choquante” ? Le précédent président de la COM parle, quant à lui, de “déni de droit » et d’injustice » et fait appel à « la démission collective de tous les élus de Saint-Martin ». Il a peut-être raison. Mais cela a plutôt l’air d’un vœu pieux, car notre Député croit en l’ « Etat de droit ». Au-delà des critiques acerbes dirigées contre l’ex-président et refusant de se laisser aller à « l’émotion stérile », la « déception et l’impuissance » , il continue de croire qu’il faut engager « une véritable stratégie concertée de toutes les forces saint-martinoises, afin de faire gagner Saint-Martin et l’intérêt général. » Cela fait trente ans que Saint-Martin est perdante, et que les décideurs font fi de l’intérêt général. Peut-on parler ici d’optimisme béat.
Mesdames, Messieurs, cela fait 13 ans, et plus, que cette situation dure. Qu’attendez-vous pour agir avec efficacité ? Demandez au peuple ce qu’il en pense. Après tout, c’est grâce à lui et pour lui que vous êtes là, pour défendre ses « intérêts propres ». Est-il encore temps pour le Député, le Sénateur et la Présidente de discuter ensemble avec un Ministre et des Conseillers d’un « Etat tout puissant », selon le Sénateur, qui défend ses propres intérêts, alors que le Conseil Constitutionnel a donné son verdict ? Ne rêvons pas !
Un mois s’est écoulé depuis. Qu’avez-vous l’intention de faire collectivement ? Le même projet de comblement de la Baie de Marigot que nous connaissons depuis 1997 ! La restauration de notre capitale après que sa quasi extinction ait été programmée grâce à vous ! Les taxes indirectes que tout le monde aurait du payer pour renflouer les caisses de la COM ! C’est trop simple de taxer les mêmes contribuables - qui paient depuis toujours - de 100 euros de frais d’assiette depuis 2015 sur leur impôt sur le revenu. Le revenu, si on en a, n’est pas extensible dans une économie moribonde. Pensez-vous qu’avec tout cela l’Etat et vos « conseillers » arrêteront de vous tromper ? Au contraire, ils jubilent, car vous servez bien leurs intérêts.
Pourtant, le peuple attend mieux de vous. Le peuple pense que votre indignation ne devrait pas rester lettre morte. Combien de temps encore continuerez-vous à vous laisser téléguider par les mêmes « conseillers « qui vous ont entraîné sur le chemin de la déception ?
Cette déception était, en réalité, prévisible depuis 2003, car en fait les élus ont été piégés avec la Réforme Constitutionnelle de 2003. Le Comité de Suivi titrait dans la presse : « Le 74, c’est le pouvoir avec les moyens ». Le gouvernement de Paris partageait les compétences, oui, mais non le pouvoir. En présence des Grands Elus lors de leur visite auprès de Madame le Ministre de l’Outremer en février–mars 2005 sur la question de l’autonomie (Voir mon ouvrage Le Scandale Statutaire ..., L’Harmattan, 2006), celle-ci précisait : « L’autonomie n’a pas été abordée devant les électeurs pour la consultation du 7 décembre 2003 et elle serait incompatible avec l’Europe. Les compétences du domaine de la loi de la future COM sont insuffisantes pour justifier l’autonomie contrairement à Saint-Barth... Ce serait une erreur manifeste d’appréciation qui nous serait reprochable que de doter de l’autonomie une collectivité sous la tutelle de la Chambre Régionale des Comptes. »
De quelle autonomie parle-t-on ? Y en a-t-il plusieurs ?

Daniella JEFFRY
02.08.2016

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