Lors de son déplacement en Isère, à Grenoble et à Crolles, le Premier ministre a annoncé la participation de l'Etat à hauteur de 600M€ au projet Nano2017. Il s'agit d'un vaste programme de recherche et de développement industriel de 3,5Md€ porté par la société franco-italienne STMicroelectronics, par le laboratoire LETI du CEA à Grenoble et par leurs partenaires locaux, visant à réaliser d'ici 2017 un nouveau saut technologique dans la maîtrise et la diffusion des nanotechnologies et demeurer ainsi une référence mondiale de ce secteur très compétitif.
La nanoélectronique fait partie des technologies génériques clés qui sont intégrées aujourd'hui dans un très large panel d'applications industrielles et grand public, au cœur de grands défis sociétaux, notamment dans l'automobile (sécurité avancée et maitrise de la consommation), dans les technologies de l'information (objets connectés et accroissement des possibilités de stockage), dans la santé (diagnostic médical, traitement ciblé de cellules malades), dans les écotechnologies (détection et neutralisation de micro-organismes par exemple), ou dans les économies d'énergie.
Ce projet se traduira par la réalisation d'importants investissements industriels de haute technologie par STMicroelectronics en France, notamment dans son usine avancée de Crolles (en 300 mm) pour y doubler à terme la capacité de production.
Le projet Nano2017 permettra au pôle Grenoble – Crolles d'être l'un des trois piliers du programme européen de recherche Horizon 2020 annoncé par la Commission européenne, qui vise à organiser une véritable filière européenne de la micro-nano-électronique. Le soutien public à Nano2017 fera l'objet d'une notification à la Commission européenne et ne sera effectif qu'après l'autorisation de celle-ci.
A l'issue de la visite, Jean-Marc Ayrault a déclaré : « Ce projet de haute technologie traduit un partenariat local absolument exemplaire entre l'Etat, les collectivités locales, le groupe STMicroelectronics, les laboratoires de recherche du CEA et de l'Université de Grenoble, et les nombreuses PME associées. Ce sont plus de 24 000 emplois qui dépendent ainsi localement de cet écosystème grenoblois d'excellence mondiale en matière de nanoélectronique. »