Monsieur le Président
Mesdames et Messieurs les députés,
Monsieur le député Jean-Louis Dumont
Vous rappelez en effet que le 7 novembre dernier le président de la République a donné le coup d'envoi des célébrations du centenaire de la Première Guerre mondiale. C'est donc un rendez-vous que nous avons avec l'histoire, et qui commence depuis le 1er jour de cette année, mais qui a été longuement et minutieusement préparé dès l'année dernière.
Cette histoire, c'est d'abord celle de la mobilisation de tout un pays, de l'unité, de la confiance aussi en lui-même et dans ses Institutions. C'est cette mobilisation qui a permis à la France avec ses alliés de surmonter une épreuve terrible qu'elle n'avait pas voulue, et vous en avez rappelé certains éléments, vous qui êtes député de Verdun. Une épreuve en effet, 8 millions de Français qui ont combattu, 1,4 million qui ont perdu la vie, sans oublier les blessés, les mutilés. Beaucoup d'entre nous ici, quel que soit leur âge, ont effectivement en mémoire cette histoire. Quel est le village qui ne possède pas un monument, un monument aux morts, avec un casque des poilus ?
Oui, mesdames et messieurs les députés, c'est l'occasion d'un vaste rassemblement des Français autour de ce que nous sommes, de nos valeurs, de ce que nous pouvons aussi penser, non seulement à travers l'histoire et la mémoire, en saluant la mémoire de ceux qui ont combattu et donné leur vie pour notre pays, mais en nous projetant dans l'avenir, c'était le message du président de la République le 7 novembre dernier.
Alors, la Mission du bicentenaire, sous la responsabilité du ministre délégué aux Anciens combattants, Kader Arif, va appuyer de nombreux projets. Le Parlement y prendra lui-même sa part. Mais d'ores et déjà, la Mission va apporter son soutien à des centaines et des centenaires de projets. 300 d'entre eux déjà dans 77 départements. C'est au moment où la France est confrontée à de grands défis pour son avenir, qu'elle doit être capable de se rassembler, de se retrouver pour aller à l'essentiel. Hommage à nos soldats, hommage à ceux qui à l'arrière, les femmes et les hommes qui ont permis au pays de tenir, mais hommage aussi après à ceux qui ont voulu construire la paix, alors que la même année nous allons commémorer le 70ème anniversaire de la libération de la France après la Seconde Guerre mondiale, que la paix c'est une mobilisation, une exigence de tous les instants, et que cette exigence, cette mobilisation, elle doit continuer à être la nôtre, que ce soit pour défendre
l'Europe dans tout ce qu'elle a apporté, pour faire vivre concrètement pour l'avenir de nos générations et futures générations, l'amitié franco-allemande, et permettre partout avec une autre organisation, celle des Nations-Unies, la paix, la sécurité, la liberté et la démocratie. C'est la grande leçon de cette commémoration.
