C'est avec tristesse que le Premier ministre a appris la disparition de Michel Alliot survenu samedi 8 février.
Michel ALLIOT a en effet été une des personnalités qui a marqué l'histoire récente de l'Université française et dont cette dernière s'honore.
Avant de devenir un brillant universitaire, il fut d'abord, très jeune, très actif dans la Résistance comme chef de réseau au Bureau central de renseignement et d'action (B.C.R.A.). Puis, docteur et professeur agrégé des facultés de droit, il se spécialisa notamment dans l'anthropologie des droits africains et dirigea pendant longtemps l'Institut de psychosomatique de Paris.
Son grand sens du service public l'a également conduit à exercer de hautes responsabilités. Directeur de cabinet du ministre de l'Education nationale Edgar Faure entre 1968 et 1969, il a été l'un des principaux architectes de la loi relative à l'enseignement supérieur de 1968, la première grande loi de l'université moderne susceptible de s'ouvrir à tous. C'est sur cette base que quelques années plus tard, en 1971, il fonde l'Université Paris VII Denis-Diderot qu'il présidera pendant cinq ans.
En 1988, sous l'autorité du ministre de l'Education nationale, Lionel Jospin, il devient recteur de l'académie de Versailles, la plus importante de France, qu'il dirigera pendant trois ans jusqu'à sa retraite en 1991.
Le Premier ministre rend hommage au parcours exceptionnel d'un homme ayant su en permanence concilier son attachement à l'Université comme à l'éducation sous toutes ses formes, avec un remarquable sens du service public et de profonds engagements citoyens.
Il exprime à sa famille et ses proches toute sa sympathie attristée.
